Débarrassé de l’impérialisme américain, le peuple iranien doit désormais se confronter à une autre forme de domination capitaliste, doublée d’un autoritarisme religieux déguisant une volonté de contrôle de la part de la classe dominante iranienne. Dans cette première partie en deux volets sur la révolution iranienne, dressons l’historique des luttes sociales.
Crises économiques, accaparement des richesses par une minorité, conditions d’existence compromises – y compris pour les classes moyennes -, États autoritaires réprimant violemment les révoltes pour se maintenir au pouvoir… Le schéma semble se répéter et s’amplifier à travers le monde, malgré des contextes et des degrés de répression différents. Celui de l’Iran est d’autant plus particulier qu’une révolution a déjà bousculé le pays 43 ans plus tôt, en 1979, avec le renversement de l’Etat impérial d’Iran et la destitution du Shah, remplacés par la République islamique d’Iran et la prise de pouvoir de l’ayatollah Khomeini.