Question essentielle des mouvements sociaux, les luttes doivent-elles s’allier pour combattre un système commun à l’origine des dominations vécues, ou chacune s’isoler dans son propre champ d’action pour mieux faire valoir ses propres intérêts ? Cette diversité de luttes sociales s’inscrit dans un contexte moderne sans commune mesure avec la lutte ouvrière traditionnelle, basée sur une opposition entre les dominants et dominés. Aujourd’hui, le nombre de luttes sociales a explosé -et c’est une bonne nouvelle- engendrant un paysage des mouvements sociaux inédit.
Féministes, écologistes, travailleurs·euses en grève, gilets jaunes, antiracistes, etc. C’est à se demander quelle frange non-bourgeoise de la population ne s’est pas opposée au gouvernement Macron. C’est à se demander comment, avec un tel consensus anti pouvoir, nous ne sommes pas parvenus à le renverser, ni dans la rue ni dans les urnes. Car malgré les différences qui existent entre les luttes, leurs champs d’action, leur sociologie et leur éthos propres à chacune, l’intersectionnalité existe, l’addition solidaire à défaut de fusion totale est réaliste. Surtout, la base du consensus est clairement identifiable : un système de domination bourgeois qui a pris le contrôle de chaque contre-public dans les instances de pouvoirs (politique et économique), mais aussi dans la sphère publique (médias de masse et injonctions de comportements de consommation et de compétition).
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© B. R.